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Date de création : 16.06.2010
Dernière mise à jour : 01.08.2024
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Miroir de nos peines.Pierre Lemaitre

Publié le 03/01/2020 à 19:00 par kinesicors1-campagne Tags : sur bonne france histoire vie prix bonjour plat homme maison mort enfant bleu monde coup fille moi femme roman enfants travail 2010 texte film livre
Miroir de nos peines.Pierre Lemaitre

Résumé:

Avril 1940. Louise, trente ans, court, nue, sur le boulevard du Montparnasse. Pour comprendre la scène tragique qu'elle vient de vivre, elle devra plonger dans la folie d'une période sans équivalent dans l'histoire où la France toute entière, saisie par la panique, sombre dans le chaos, faisant émerger les héros et les salauds, les menteurs et les lâches... Et quelques hommes de bonne volonté.

Secret de famille, grands personnages, puissance du récit, rebondissements, burlesque et tragique...

 

Extrait;

6 avril 1940

1
Ceux qui pensaient que la guerre commencerait bientôt s’étaient lassés depuis longtemps, M. Jules le premier. Plus de six mois après la mobilisation générale, le patron de La Petite Bohème, découragé, avait cessé d’y croire. À longueur de service, Louise l’avait même entendu professer qu’en réalité « cette guerre, personne n’y avait jamais vraiment cru ». Selon lui, ce conflit n’était rien d’autre qu’une immense tractation diplomatique à l’échelle de l’Europe, avec des discours patriotiques spectaculaires, des annonces tonitruantes, une gigantesque partie d’échecs dans laquelle la mobilisation générale n’avait été qu’un effet de manches supplémentaire. Il y avait bien eu quelques morts ici et là – « Davantage, sans doute, qu’on ne nous le dit ! » –, cette agitation dans la Sarre, en septembre, qui avait coûté la vie à deux ou trois cents bonshommes, mais enfin, « c’est pas ça, une guerre ! » disait-il en passant la tête par la porte de la cuisine. Les masques à gaz reçus à 

l’automne, qu’on oubliait aujourd’hui sur le coin du buffet, étaient devenus des sujets de dérision dans les dessins humoristiques. On descendait aux abris avec fatalisme, comme pour satisfaire à un rituel assez stérile, c’étaient des alertes sans avions, une guerre sans combats qui traînait en longueur. La seule chose tangible était l’ennemi, toujours le même, celui avec qui on se promettait de s’étriper pour la troisième fois en un demi-siècle, mais qui ne semblait pas disposé, lui non plus, à se jeter à corps perdu dans la bagarre. Au point que l’état-major, au printemps, avait permis aux soldats du front… (là, M. Jules passait son torchon dans l’autre main et pointait son index vers le ciel pour souligner l’énormité de la situation)… de cultiver des jardins potagers ! « Je te jure… », soupirait-il.

Aussi, l’ouverture effective des hostilités, bien qu’elle eût lieu dans le nord de l’Europe, trop loin à son goût, lui avait-elle redonné du cœur à l’ouvrage. Il clamait à qui voulait l’entendre, « avec la pile que les Alliés sont en train de mettre à Hitler du côté de Narvik, ça ne va pas durer longtemps », et comme il estimait que cette affaire était close, il pouvait se concentrer de nouveau sur ses sujets favoris de mécontentement : l’inflation, la censure des quotidiens, les jours 

sans apéritif, la planque des affectés spéciaux, l’autoritarisme des chefs d’îlot (et principalement de cette baderne de Froberville), les horaires du couvre-feu, le prix du charbon, rien ne trouvait grâce à ses yeux, à l’exception de la stratégie du général Gamelin qu’il jugeait imparable.

– S’ils viennent, ce sera par la Belgique, c’est prévu. Et là, je peux vous dire qu’on les attend !

Louise, qui portait des assiettes de poireaux vinaigrette et de pieds paquets, aperçut la moue dubitative d’un consommateur qui murmurait :

– Prévu, prévu…

– M’enfin ! hurla M. Jules en revenant vers le zinc. Par où tu veux qu’ils arrivent ?

D’une main, il rassembla les présentoirs d’œufs durs.

– Là, t’as les Ardennes : infranchissables !

Avec son torchon humide, il traça un grand arc de cercle.

– Là, t’as la ligne Maginot : infranchissable ! Alors, d’où tu veux qu’ils viennent ? Reste que la Belgique !

Sa démonstration achevée, il se replia vers la cuisine en bougonnant.

– Pas nécessaire d’être général pour comprendre ça, merde alors…

Louise n’écouta pas la suite de la conversation parce que son souci, ça n’était pas les gesticulations 

stratégiques de M. Jules, mais le docteur.

On l’appelait ainsi, on disait « le docteur » depuis vingt ans qu’il venait s’asseoir chaque samedi à la même table, près de la vitrine. Il n’avait jamais échangé avec Louise plus de quelques mots, toujours très polis, bonjour, bonsoir. Il arrivait vers midi, s’installait avec son journal. S’il ne choisissait jamais autre chose que le dessert du jour, Louise mettait un point d’honneur à prendre sa commande qu’il passait d’une voix égale et douce, « le clafoutis, oui, disait-il, c’est parfait ».

Il lisait les nouvelles, regardait dans la rue, mangeait, vidait sa carafe et, vers quatorze heures, au moment où Louise comptait sa caisse, il se levait, pliait son Paris-Soir qu’il abandonnait sur le coin de la table, posait son pourboire dans la soucoupe, saluait et quittait le restaurant. Même en septembre dernier, quand le café-restaurant avait été tout agité par la mobilisation générale (M. Jules était très en forme ce jour-là, on avait vraiment envie de lui confier la direction de l’état-major), le docteur n’avait pas modifié son rituel d’un iota.

Et soudain, quatre semaines plus tôt, alors que Louise lui apportait la crème brûlée à l’anis, il lui 

avait souri, s’était penché vers elle et avait fait sa demande.

Il lui aurait proposé la botte, Louise aurait posé l’assiette, l’aurait giflé et aurait tranquillement repris son service, M. Jules en aurait été quitte pour perdre son plus ancien habitué. Mais ça n’était pas ça. C’était sexuel, oui, bien sûr, mais c’était… Comment dire…

« Vous voir nue, avait-il dit calmement. Juste une fois. Seulement vous regarder, rien d’autre. »

Louise, soufflée, n’avait pas su quoi répondre ; elle avait rougi comme si elle était en faute, avait ouvert la bouche, mais rien n’était venu. Le docteur était déjà retourné à son journal, Louise s’était demandé si elle n’avait pas rêvé.

Pendant tout le service, elle n’avait pensé qu’à cette étrange proposition, passant de l’incompréhension à la colère, mais sentant confusément que c’était un peu tard, qu’elle aurait dû immédiatement se camper devant la table, les poings sur les hanches, et élever la voix, prendre les clients à témoin, lui faire honte… La fureur montait en elle. Quand une assiette lui avait échappé et s’était brisée sur le carrelage, ç’avait été le déclic. Elle s’était ruée dans la salle.

Le docteur était parti.

Son journal était plié sur le bord de la table.

Elle le ramassa rageusement et le jeta dans la poubelle. « Bah, Louise, qu’est-ce qui te prend ? », s’offusqua M. Jules qui considérait le Paris-Soir du docteur et les parapluies oubliés comme des dépouilles opimes.

Il exhuma le journal et le lissa du plat de la main en posant sur Louise un regard perplexe.

Louise était adolescente lorsqu’elle avait commencé à faire le service le samedi à La Petite Bohème, dont M. Jules était le propriétaire et le cuisinier. C’était un homme fort, aux gestes lents, avec un gros nez, une jungle de poils aux oreilles, un menton un peu fuyant et une moustache poivre et sel en tablier de sapeur. Il portait en permanence des charentaises hors d’âge et un béret noir, rond, qui enveloppait son crâne, personne ne pouvait se vanter de l’avoir vu nu-tête. Il faisait la cuisine pour une trentaine de couverts. « Cuisine parisienne ! » disait-il en dressant l’index, il y tenait beaucoup. Et plat unique, « comme à la maison, s’ils veulent du choix, les clients n’ont qu’à traverser la rue ». Son activité était auréolée d’un certain mystère. 

......................................................................................................................................................

Le docteur, il lui semblait qu’elle l’avait toujours connu. Aussi, c’était moins qu’il veuille la voir nue qui lui paraissait immoral, que le fait de l’avoir vue grandir. Elle trouvait à sa demande quelque chose d’incestueux. À quoi s’ajoutait qu’elle venait de perdre sa mère. Propose-t-on une chose pareille à une orpheline ? En réalité, le décès de Mme Belmont remontait à sept mois et il y en avait bien six que Louise ne portait plus le deuil. Elle fit la grimace devant la pauvreté de l’argument.

Elle se demanda ce qu’un vieil homme comme lui pouvait s’imaginer pour avoir envie de la voir nue. Elle se déshabilla et se planta devant la glace en pied de sa chambre. Elle avait trente ans, un ventre plat, un delta tendre châtain clair. Elle se tourna de biais. Elle n’avait jamais aimé ses seins, qu’elle trouvait trop petits, mais elle aimait bien son cul. Elle avait le visage triangulaire de sa mère, des pommettes hautes, des yeux d’un bleu lumineux et une jolie bouche légèrement proéminente. Paradoxalement, ces lèvres charnues, c’est la première chose qu’on voyait alors qu’elle n’était pas souriante, ni bavarde, elle ne l’avait jamais été, même enfant. Dans le quartier, on avait toujours attribué sa gravité aux épreuves qu’elle avait connues, un père mort en 1916, un oncle un an plus tard et une mère dépressive qui avait passé l’essentiel de son temps derrière sa fenêtre, à fixer la cour.

 

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Alors qu’elle était en sous-vêtements, c’est lui, les mains dans les poches de son pardessus, qui semblait avoir froid.

Pour se rassurer, elle chercha les traits familiers du client qu’elle connaissait, mais n’y parvint pas.

Après une ou deux longues minutes d’embarras et parce qu’il fallait bien faire quelque chose, elle croisa les mains dans son dos et retira son soutien-gorge.

Le regard de l’homme monta à sa poitrine, comme attiré par une lumière et, bien qu’aucun de ses

traits ne bougeât, elle crut discerner sur son visage une sorte d’émotion. Elle-même regarda ses seins, leurs aréoles roses, ce fut vaguement douloureux.

Elle eut envie d’en finir. Alors elle se décida, ôta son slip qu’elle lâcha sur le sol. Ne sachant pas quoi faire de ses mains, elle les remit dans son dos.

Les yeux du vieil homme descendirent lentement en une caresse très tendre et s’arrêtèrent en bas de son ventre. Il se passa quelques longues secondes. Il était impossible de deviner ce qu’il ressentait. Flottait seulement sur son visage et sur toute sa personne quelque chose d’indéfinissable et d’infiniment triste.

Elle comprit intuitivement qu’elle devait se retourner. Peut-être voulut-elle échapper à la situation qui avait quelque chose de déchirant.

Elle pivota sur son pied gauche, fixa un instant la gravure de marine légèrement de travers qui ornait le mur au-dessus de la commode. Elle crut sentir son regard sur ses fesses.

Un ultime scrupule lui fit craindre qu’il tende la main, tente de la toucher, elle se tourna vers lui.

Il venait de sortir un pistolet de sa poche et se tira une balle dans la tête.

On retrouva Louise nue, accroupie, prostrée, saisie de tremblements spasmodiques, alors que sur le lit le vieil homme, couché sur le côté, semblait s’être abandonné à un court sommeil, les pieds à quelques centimètres du sol. À ceci près que la surprise de voir Louise se tourner vers lui l’avait sans doute troublé, il avait baissé son arme à l’instant de tirer. Il avait la moitié du visage arrachée et une tache de sang s’agrandissait sur le couvre-lit.

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Au rez-de-chaussée, c’était l’attroupement. Les clients, les voisins alertés par le coup de feu virent surgir Louise nue, qui bouscula tout le monde en criant.

Et passa la porte de l’hôtel.

En quelques pas, elle déboucha sur le boulevard Montparnasse et se mit à courir.

Ce n’est pas une fille nue que découvrirent les passants, c’est une apparition, le corps ensanglanté, le regard affolé, elle zigzaguait, chancelait, on se demandait si elle n’allait pas soudain traverser la rue, se jeter sous vos roues, les voitures ralentissaient, les autobus freinaient, un homme depuis la plateforme siffla, les klaxons se déclenchèrent, elle n’entendait rien, marchait à pas pressés, pieds nus, les passants qui la croisaient en restaient sidérés. Elle ne cessait d’agiter les bras comme pour chasser des nuées d’insectes imaginaires, suivit sur le trottoir une trajectoire sinueuse, longea ici une vitrine, plus loin contourna un arrêt d’autobus, elle trébucha, partout on s’écartait, personne ne savait quoi faire.

Le boulevard tout entier était en émoi. Qui c’est, demanda l’un, une folle, elle a dû s’échapper de quelque part, il faudrait l’arrêter… Mais Louise était déjà passée et se dirigeait vers le carrefour Montparnasse. Il faisait encore très froid, des cercles bleus commencèrent à apparaître çà et là sur son corps. Elle avait un visage de démente, on aurait dit que les yeux allaient lui sortir de la tête.

Sur le trottoir, une femme vieille et maigre qui portait un turban, comme une concierge, la vit arriver, pensa aussitôt à sa petite-nièce qui devait avoir le même âge.

– Elle s’est arrêtée d’un coup, comme si elle cherchait sa route. Ni une ni deux, j’ai retiré mon manteau et je lui ai jeté sur les épaules. Elle m’a regardée, et elle est tombée, là, devant moi, comme un paquet, je ne savais pas comment la retenir, heureusement, il y avait des gens pour m’aider. Elle était gelée, cette petite…

 

 

BIO:

Pierre Lemaitre, né le 19 avril 1951 à Paris, est un écrivain et scénariste français.

En 2013, il reçoit le prix Goncourt pour Au revoir là-haut et un César en 2018 pour l'adaptation de cette même œuvre

.Ouvre;

Série Verhœven
Travail soigné, Paris, Éditions du Masque, coll. « Masque » no 2501, 2006 (ISBN 2-7024-3362-6) ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Thrillers » no 31850, 2010 (ISBN 978-2-253-12738-3)
Alex, Paris, Albin Michel, févr. 2011, 392 p. (ISBN 978-2-226-21877-3) ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Thrillers » no 32580, 2012 (ISBN 978-2-253-16644-3)
Les Grands Moyens, feuilleton numérique comprenant le texte enregistré par l'auteur. SmartNovel, 2011 (ISBN 978-2-8202-0146-1) ; réédition revue par l'auteur sous le titre Rosy & John, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Thrillers », 2013, 141 p. (ISBN 978-2-253-17595-7) (novelisation du feuilleton intitulé Les Grands Moyens)
Sacrifices, Paris, Albin Michel, 2012 (ISBN 978-2-226-24428-4) ; réédition, LGF, coll. « Le Livre de poche. Thrillers » no 33212, 2014 (ISBN 978-2-253-17906-1)
Verhoeven, tétralogie incluant : Travail soigné, Alex, Rosy & John, Sacrifices - préface inédite de l'auteur, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Thrillers » 2015, 1191 p. (ISBN 978-2-253-18950-3)
Trilogie "Les Enfants du désastre"
Au revoir là-haut, Paris, Albin Michel, 2013, 566 p. (ISBN 978-2-226-24967-8) ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 33655, 2015 (ISBN 978-2-253-09893-5) ; version audio lue par l'auteur, 2 disques compact audio (16 h), Audiolib, mars 2014 (ISBN 978-2-35641-701-5)
Couleurs de l'incendie, Paris, Albin Michel, 2018, 544 p. (ISBN 978-2-226-39212-1) ; réédition en version audio lue par l'auteur, 2 disques compact audio (16 h 30 min), Audiolib, janvier 2018 (ISBN 978-2-36762-563-8)
Miroir de nos peines, Paris, Albin Michel, 2020, 544 p. (ISBN 978-2-226-39207-7)
Autres romans
Robe de marié
Paris : Calmann-Lévy, coll. « Suspense », 2009 (ISBN 978-2-7021-3975-2)
Paris : LGF, coll. « Le Livre de poche. Thrillers » no 31638, 2010 (ISBN 978-2-253-12060-5)
Cadres noirs
Paris : Calmann-Lévy, 2010 (ISBN 978-2-7021-4070-3)
LGF, coll. « Le Livre de poche. Thrillers » no 32253, 2011 (ISBN 978-2-253-15721-2)
Trois jours et une vie
Paris : Albin Michel, 2016, 240 p. (ISBN 978-2-226-32573-0)
version audio lue par Philippe Torreton (suivie d'une conversation entre l'auteur et le lecteur), Audiolib, juin 2016, 1 disque compact audio (6 h 21 min). (ISBN 978-2-36762-195-1)
Carrières-sur-Seine : À vue d'œil, septembre 2016, 424 p. (ISBN 979-10-269-0040-5)
Paris : Le Livre de poche, n° 34459, mars 2017, 313 p. (ISBN 978-2-253-07082-5)
Adaptations en bande dessinée
Au revoir là-haut / scénario Pierre Lemaitre ; dessin Christian de Metter. Paris : Rue de Sèvres, octobre 2015, 168 p. (ISBN 978-2-36981-199-2)
Brigade Verhoeven (vol. 1) : Rosie / scénario Pascal Bertho ; dessin Yannick Corboz ; d'après le roman Rosy and John de Pierre Lemaitre. Paris : Rue de Sèvres, janvier 2018, 72 p. (ISBN 978-2-36981-311-8)
Brigade Verhoeven (vol. 2) : Irène / scénario Pascal Bertho ; dessin Yannick Corboz ; d'après le roman Travail soigné de Pierre Lemaitre. Paris : Rue de Sèvres, mars 2019, 76 p. (ISBN 978-2-36981-388-0)
Autre
Les Événements de Péronne, nouvelle, in L'Autre siècle dirigé par Xavier Delacroix (Fayard, 2018).


Filmographie
Cinéma

Cérémonie César 2018 3
2014 : Alex, scénario : James B. Harris supervisé par l'auteur d'après son roman éponyme.
2017 : Au revoir là-haut, film réalisé par Albert Dupontel, avec Albert Dupontel, Laurent Lafitte, Nahuel Pérez Biscayart, Niels Arestrup, Émilie Dequenne et Mélanie Thierry.
2017 : Au secours, réalisation21
2019 : Trois jours et une vie, scénario : Pierre Lemaitre & Perrine Margaine - Dialogues : Pierre Lemaitre - Réalisation Nicolas Boukhrief avec Pablo Pauly, Sandrine Bonnaire, Charles Berling, Philippe Torreton, sortie 18 septembre 2019, Mahi film22.